En 1980 la Bibliothèque diocésaine offre au public le contenu de la bibliothèque du Grand Séminaire tout juste fermé : des collections encyclopédiques (sciences religieuses, théologiques, philosophiques mais aussi les sciences pures, la géographie, l’histoire, l’art et les Belles-Lettres), pour former une culture solide aux séminaristes. A côté des livres modernes, un fonds ancien subsite sur les rayons, une infime partie provient des bibliothèques successives du séminaire, le reste atteste de lieux variés, de congrégations ou communautés aujourd’hui disparues comme les bénédictins de Saint-Alyre, le monastère de Saint-Austremoine d’Issoire, l’oratoire d’Effiat ou de Clermont, les carmes déchaux, les grandmontains de Thiers…
La paroisse d’Ambert :
Ce fonds arrive à la Bibliothèque avant 1995, nous avons perdu la date précise. Collection d’environ 1500 titres, livres de 1561 à 1977, conservés par la paroisse d’Ambert. Le fonds intéresse en particulier la mémoire du bienheureux (en espérance) Père François Gaschon (1732-1815), missionnaire du diocèse de Clermont, prêtre réfractaire, dont le tombeau se trouve à la chapelle de l’Hôpital d’Ambert, les Sœurs ayant eu le désir de garder très tôt le souvenir et le témoignage de leur premier Aumônier. Il se trouve peut-être dans ce fonds, des livres ayant servis au missionnaire.
La Mission diocésaine :
Il s’agit de la bibliothèque de la dernière Maison de Clermont (8 rue Grégoire de Tours) des missionnaires diocésains fermée en 1974. Elle était la dernière de l’œuvre des Missions diocésaines d’Auvergne fondée en 1659 par Mgr Louis d’Estaing et grâce à son fondateur messire Regnauld de Nouy, recteur de l’église de Sainte-Marie au désert (plus connue sous l’appellation « chapelle de N.D. de l’Hermitage », paroisse de Noirétable) suivi par onze prêtres.
2174 titres : livres et quelques numéros de périodiques du XVI au XXème ; le fonds comprend des études religieuses, de la littérature religieuse et profane, un fonds ancien à priori encore en accroissement au début du XXème siècle, ainsi qu’un fonds régionaliste important. Mis en dépôt, par convention, à la Ville de Clermont (BCIU), le fonds est rendu à la Bibliothèque diocésaine en 2003.
L’ancien évêché :
La Bibliothèque de l’ancien évêché rue Pascal à Clermont, après la vente de celui-ci, est déposée à Richelieu vers 2007, environ 900 titres sont conservés, datant du XVIIe au XIXème siècle. Ces livres sont ceux d’une « bibliothèque officielle et d’apparat » : grands textes religieux, collections des Pères et des orateurs sacrés, livres anciens et de nombreux livres reçus de leurs auteurs, principalement régionaux, ecclésiastiques ou non.
Le fonds de Saint-Alyre :
La Communauté des Ursulines de Clermont-Ferrand, dites de Saint-Alyre, déposent en 2005 à la Bibliothèque un fonds d’environ 4000 livres, une partie de leur ancienne collection, datant du XVIe au XXIème siècle (la moitié du fonds a été éditée après 1900). Le dépôt devient don, par une convention signée en 2017 au profit de la Bibliothèque diocésaine.
Le fonds Fayolle :
En 2018 nous est proposée la bibliothèque de l’abbé Joseph Théodore Fayolle (1818-1896), alors curé de Brassac, après un siècle de confinement dans un grenier issoirien. Accompagnés d’un portrait (huile sur toile) on trouve 140 titres édités entre 1634 et 1893, couvrant divers sujets : Ecritures saintes, écrits spirituels, conférences, discours et sermons, Belles-Lettres et quelques livres de sciences et techniques. Il est rare d’acquérir des bibliothèques complètes, surtout anciennes qui puissent être conservées intégralement. Leur étude dit beaucoup des propriétaires, de leurs siècles. L’histoire familiale curieuse des Fayolle : on trouve sur une édition clermontoise des Instructions et prières, l’ex-libris « Emma Bravard ». La sœur de l’abbé, a épousée un dénommé Pierre Joseph dit Auguste Bravard. Ce beau-frère, ingénieur des Mines, franc-maçon, propagandiste socialiste et naturaliste réputé est poussé à l’exil après le coup d’Etat de 1851. Son épouse et lui s’expatrient alors en Argentine. Auguste meurt en 1861 dans le tremblement de terre qui détruit Mendoza.